Tristan
Edité par S. Wespieser. Paris , DL 2018
L'émotion est grande pour Ida quand, un jour de mars, elle monte sur un langoustier en partance du Cap pour Tristan, une île accessible uniquement par bateau : la peur de l'inconnu, et aussi la tristesse de laisser Léon à quai. La veille du départ, ils ont tiré au sort la seule place qui leur avait finalement été accordée parmi les douze passagers admis à bord. Au fil des sept jours de traversée en plein Atlantique Sud, les repères d'Ida commencent à basculer. Elle ne sait rien de ce qui l'attend. Au moment du débarquement, l'activité est frénétique. Mike et Vera, qui l'accueillent dans leur maison en haut du village, n'ont pas une minute pour elle, qui lentement prend ses marques dans ce paysage entre mer et volcan. Elle comprend vite qu'ici, le temps se dilate ou s'accélère en fonction des rares événements extérieurs. Le naufrage d'un cargo sur Bird Island toute proche, lieu de reproduction des manchots dans l'archipel, va bientôt bouleverser la communauté, et son propre équilibre. Tous s'emploient au sauvetage des oiseaux mazoutés : une semaine durant, Ida participe à la collecte de nourriture. Un soir, à l'Albatross Bar, elle accepte au pied levé la proposition lancée par Saul de partir sur l'île sinistrée par la marée noire. Seule femme avec trois hommes sur cette île déserte, Ida consacre ses instants de répit à dessiner son nouvel univers : le ciel, l'océan, le cabanon à flanc de roche, et les oiseaux englués dans le fuel. Ses observations, sa sensation d'éloignement, de dessaisissement, elle les a jusque-là régulièrement notés pour celui qui est resté sur le continent. Mais quand, une nuit, Saul la raccompagne, elle ne peut plus confier qu'à elle-même, dans une sorte de journal de bord, son désarroi et son éblouissement face à l'irruption inattendue d'une histoire d'amour aussi improbable que le lieu où elle se trouve.
Suggestions
Avis des lecteurs
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Tristan
Petite ile loin très loin de la civilisation où les rares habitants vivent en communauté, se connaissent tous, trop peut être ? La mer, le vent, les embruns, les cris des oiseaux, les bateaux avec leurs déchargements et ensuite le calme absolu. Il y a sur cette ile les langoustiers et la conserverie. Ils n'hésitent pas à vider leurs frigos lorsque la marée noire accidentelle arrive pour nourrir et sauver les manchots et nettoyer les plages. Leur vie est simple, pas d'artifices inutiles dans leurs paroles et leurs actes. Sur l'ile aux oiseaux nait un amour particulier du à l'isolement, la nature, l'environnement qui provoquent des sentiments jamais connus et qui façonnent ces deux personnes cars elles se retrouvent dépouillées d'artifices et de distractions... alors le sentiment amoureux devient pur et beau comme la nature environnante... Cette belle aventure nous fait comprendre qu'il faut juste être vivant.
par Luce SIAS-MEYER Le 06 février 2019 à 09:44 -
Imaginez un voyage sur une île loin de tout
Les phrases de Clarence Boulay tracent sur le papier des aquarelles aux couleurs du vent, de l'océan, des maisonnées aux toits rouges, des frais pâturages où paissent les vaches, un mélange d'azur et d'éternité qui m'a fait fondre de plaisir.
par Karine Le 22 janvier 2019 à 13:50